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Les Français et l’assurance santé animale

Les Français et l’assurance santé animale

Les Français et l’assurance santé animale

Avec 61,6 millions d’animaux de compagnie (parmi lesquels un peu plus de 10 millions de chats et 8 millions de chiens), la France compte pratiquement autant d’animaux de compagnie que d’habitants (64 millions).
Relativement récente en France, l’assurance santé animale, qui fonctionne comme une mutuelle en médecine humaine, concerne 4 % des maitres de chiens (et chats) environ.

Une notion différente des systèmes de soin

Un taux bien moins élevé que dans d’autres pays comme la Suède avec 80 % des maîtres ayant souscrit une telle assurance, ou encore le Royaume-Uni (ce système de protection y existe depuis plus de 40 ans) avec 30 %.

Pourquoi une telle différence ? « Contrairement à la Grande-Bretagne ou encore les Etats-Unis [environ 1 million d’animaux assurés], en France, nous n’avons pas toujours à faire l’avance lorsque nous nous faisons soigner. », analyse Jérôme Salord, fondateur et Pdg de SantéVet, compagnie d’assurance santé chien, chat et NAC qu’il a créée en 2003.
« Nous avons les mutuelles santé financées en partie par les employeurs, le tiers payant lorsque nous allons à la pharmacie, etc. »
, poursuit-il « Dans les autres pays où le système de santé est beaucoup moins facile, la sécurité sociale moins prégnante que chez nous, il faut faire l’avance des frais. Partant de ce constat, ils ont davantage conscience des frais que les soins peuvent leur coûter, tout comme les maîtres de chiens et de chats ont conscience de ce que représentent financièrement les soins vétérinaires de leurs animaux. »

Des mentalités qui évoluent

Les mentalités évoluent toutefois peu à peu. L’animal n’a plus le même statut qu’il y a encore une dizaine d’années en arrière. Il est devenu de nos jours membre de la famille à part entière.

Face aux coûts élevés que peuvent représenter certains actes vétérinaires, une médecine de pointe qui n’a rien à envier à la médecine humaine, les maîtres français deviennent plus sensibles à la notion de bien-être et celle de santé de leurs compagnons. Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir leur offrir la possibilité de leur apporter les meilleurs soins possibles.

Ainsi, les dépenses vétérinaires, qui comptent pour 11 % dans les dépenses dans le budget global, contre 72 % pour l’alimentation et 17 % pour les accessoires – ont augmenté de 72 % ces dix dernières années. En quinze ans, le spectre des pathologies vétérinaires a également été multiplié par trois. Des spécialités ont tendance à se développer dans des domaines tels que la dermatologie, la traumatologie, la cardiologie, voire la cancérologie.

Le système de tiers payant n’existant pas encore dans le domaine de l’assurance santé animale, c’est sur la prévention que joue notamment l’assurance santé animale afin de sensibiliser les maîtres et les responsabiliser au maximum. Cela, afin d’éviter une surmédicalisation des animaux.

Le profil des assurés

Quels sont les maîtres qui assurent leurs chiens ? 44 % des maîtres qui assurent leurs compagnons ont de 18 à 34 ans, 41 % de 35 à 54 ans, et 15 % 55 ans et plus.
Les assurés se répartissent de la sorte : 65 % de femmes (de moins de 40 ans employée, et habitant une ville de taille moyenne), contre 35 % d’hommes. 75 % possèdent un chien (et 25 % un chat).

Un animal assuré va en moyenne 2,9 fois chez le vétérinaire par an, contre 1,54 fois pour un animal non assuré. Le panier moyen des dépenses s’établit quant à lui en moyenne à 121 € pour un animal assuré, contre 68,63 € pour un animal non assuré.

Il n’en reste pas moins que l’assurance santé animale a encore trop souvent mauvaise presse. Les offres se multipliant, le pire côtoie le meilleur avec des assureurs proposant des tarifs extrêmement bas, mais peu intéressants.

« Si le marché a du mal à décoller, c'est aussi que des erreurs ont été commises, avec des courtiers aux pratiques dommageables pour toute la profession », témoigne un acteur du secteur dans un dossier publié dans Que Choisir Argent.
« À 5, 6 ou 10 € par mois, l'animal est-il vraiment protégé ? Pour plusieurs vétérinaires interrogés, la réponse est clairement ‘’non’’ », concluait le dossier.

Source : étude SantéVet
N° 127  - juillet 2012

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