Incontinence urinaire chez le chien

Par quoi est provoquée l'incontinence urinaire du chien?

Chez le chiot et le jeune chien, l’incontinence urinaire est le plus souvent provoquée par une malformation congénitale de l’appareil urinaire. L’uretère s’ouvre en aval du sphincter de la vessie, et l’urine coule en permanence (uretere ectopique). La chirurgie permet de corriger se problème qui peut affecter un ou deux côtés.

Chez le chien adulte, on diagnostique d’autres causes d’incontinence urinaire :
- L’ablation des ovaires stoppe la sécrétion d’hormones sexuelles et peut entraîner une incontinence urinaire qui peut se traiter avec des medicaments ou par chirurgie.
- La vidange de la vessie est contrôlée par un ensemble de nerfs. Des lésions nerveuses peuvent entraîner une incontinence urinaire transitoire ou permanente. Certains medicaments peuvent aussi aider.

L’incontinence ne doit pas être confondue avec d'autres troubles qui induisent des mictions anormales mais conscientes: inflammation de la vessie (urine fréquemment en petites quantités), stress ou émotion, certaines maladies endocriniennes (diabète,…) induisent une augmentation de la quantité d'urine.
Enfin (et surtout), des troubles du comportement peuvent s'accompagner d'émissions d'urines inadéquates.

Le traitement

La rééducation

Les médicaments :

• Le propalin est le plus souvent utilisé. Les autres médicaments incluent:
• Les médicaments atropiniques (en raison de leur action sur les sphincters).
• Les antispasmodiques et les parasympaticolytiques. Ils sont toutefois inutiles dans l''incontinence d''effort.
• Les oestrogènes.
• Les anticholinergiques comme le trospium agissent en réduisant l'activité de la vessie, et en détendant le détrusor. Seuls effets secondaires, la sécheresse de la bouche qui reste modérée, et un peu de constipation.
• Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline sont à l''étude et obtiennent d''excellents résultats, mais on attend leur mise sur le marché.

En cas d''échec, la chirurgie prend le relais (remise en place de la vessie, sphincter artificiel). Si celle-ci est impossible, recours aux traitements palliatifs.

Les injections intra-urétrales

• Cette injection dans l'urètre est indolore et non toxique. Cela permet d''injecter dans la muqueuse de l''urètre un produit (teflon ou collagène) qui va renforcer la tonicité et l''épaisseur de sa paroi.

La chirurgie

On utilise diverses techniques :

• La colposuspension (intervention de Burch).
• La colposuspension transcutanée : diverses méthodes (Peyrera, Raz, Stamey). Elles ont pour principe commun de créer un soutènement du col de la vessie à l''aide de fils fixés sur la paroi du vagin.
• Les bandelettes : ce sont des sortes de frondes posées sous le col de la vessie, posées sous anesthésie générale. Mais si la tension est mal calculée, il y a des risques de rétention urinaire.
• Le sphincter artificiel est une prothèse hydraulique en silicone.