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Cavage : Travail du chien dans la recherche de la truffe

Cavage : Travail du chien dans la recherche de la truffe

La truffe, ce mystérieux tubercule...

Depuis des siècles, ce mystérieux tubercule auquel on attribue, en plus de son parfum et de sa saveur, beaucoup de vertus, dont la moindre n’est pas d’être aphrodisiaque, est l’objet de convoitises.

Le parfum de la truffe en pleine maturité, qui s’échappe du sol, permet d’en découvrir l’émettrice à condition d’humer la terre en se baissant à quatre pattes, reconnaissez que c’est là une situation peu confortable.

Malgré l’intuition, l’observation et l’expérience acquise, la récolte n’est pas abondante, beaucoup de truffes se perdent et pourrissent dans la terre.

L’idée de s’adjoindre des auxiliaires dont les facultés olfactives ne sont plus à démontrer, disponibles à tout moment, à germé dans l’esprit des hommes.

L'utilisation du chien dans la recherche de la truffe…

Deux animaux, élevés dans les fermes et domestiqués pour des raisons tout à fait différentes, sont susceptibles d’accomplir cette tâche : le cochon et le chien. Ici nous porterons notre intérêt sur le chien.

Après des dizaines et des dizaines d’années d’utilisation du chien, de façon anonyme et souvent secrète, les « caveurs »  dont beaucoup sont les fermières Périgordines ou Lotoises acceptent une confrontation amicale à l’invitation de la Société Canine de la Dordogne.

En 1969 une ébauche de règlement est crée et un embryon de concours de cavage voit le jour.

Le dressage que je ne peux évoquer ici car trop long à décrire est quelque peu différent pour chaque caveur et surtout il doit être adapté à la physiologie de chaque sujet.

Deux axes essentiels doivent être réalisés par le chien : acquérir la passion de la recherche de ce parfum si particulier puis continuer cette première étape jusqu’au marquage, c'est-à-dire obtenir, de lui, de donner un coup de patte, « de marquer » la présence d’une truffe là ou les émanations sont les plus fortes.

Le chien étant au point, le moment est venu de vérifier les capacités acquises et d’avoir la confirmation, sur des truffières spontanées ou naturelles, de l’assimilation du dressage.

Le cœur battant, on prend la provision de récompenses. Le chien, du coin de l’œil, suit les préparatifs, remue la queue, s’étire, il sait qu’on va partir. Le piochon  est prêt, nous y allons !

Il renifle à droite, à gauche, se détend pendant qu’on enfile les bottes et la vue des récompenses mises dans la poche lui indique la mise en pratique des leçons reçues « Cherche la Truffe ! »

Tout à coup, le museau se rapproche de la terre, les narines se dilatent, la queue se balance, il renifle plus rapidement, l’odeur est perçue et accusée. Il avance lentement, les mouvements latéraux de son nez utiles à déterminer l’endroit précis diminuent d’amplitude et enfin s’arrêtent complètement. Le repérage est fait. Le marquage, de la patte, suit presque aussitôt.  

Délicatement, le piochon racle la surface du sol, de plus en plus profond, jusqu’à l’apparition de l’objet de convoitise, qui est là, endormi dans sa terre nourricière.

La joie éclate ! On l’extrait. On la fait sentir au chien qui attend sa récompense. Elle arrive, plus copieuse que d’habitude (pour la première fois, ça va … mais … attention à la ligne !).

Le retour de cette première sortie sera triomphal !
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Le film de cette journée défile et repasse dans la tête quand, le soir, on laisse vagabonder son esprit, les jambes étendues vers le feu de bois aux flammes dansantes.

Lorsque dans l’euphorie et la douce quiétude qui suivent un repas amical, les confidences sont à fleur de lèvres, que de satisfaction, que de fierté aussi on éprouve en montrant le trophée pieusement conservé dans son petit bocal.


ma maitresse attend mon marquage

Les concours…

Aujourd’hui une vingtaine de concours sélectifs de cavage s’étalent de Juin à Février avec en point d’orgue les finales : Coupe de France et Championnat. Six truffes enterrées la veille sont dispersées dans un carré de 5 m x 5 m et le chien dispose de 10 minutes pour découvrir les six champignons. Des pénalités sont appliquées s’il y a un marquage sans truffe ou un remarquage sur une truffe déjà levée. Actuellement le meilleur temps mis pour sortir les six truffes est de 47 secondes.

Je souhaite à tous les futurs caveurs d’éprouver de telles satisfactions et de connaître ces grandes joies ressenties par la complicité avec son chien dans la pratique de toutes activités,  qui, au-delà du plaisir personnel contribuent à promouvoir le travail du chien dans la recherche de la truffe.


Article rédigé par Jean Louis Brassat Lapeyriere 

Jean-Louis BRASSAT-LAPEYRIERE                                         
[email protected]

Commission Cavage de la société Centrale Canine
http://www.lecavageenfrance.com                

                                   

Jean Louis BRASSAT-LAPEYRIERE

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