Asthme du chat

Qu'est ce que l'asthme chez le chat ?

L’asthme est défini comme une constriction réversible des bronches. Il existe chez le chat une forme inflammatoire, dans laquelle on retrouve un grand nombre de cellules dites «éosinophiles» et une forme qui se limite à la contraction des muscles lisses bronchiques, sans inflammation supplémentaire.

Dans les deux cas, il semblerait que l’origine du phénomène soit une hypersensibilité à certains allergènes, qui font réagir ainsi les bronches.

Signes cliniques

Les signes d’asthme chronique sont la toux, souvent forte et sèche, intermittente, et les sifflements respiratoires.

Lors de crise aiguë, le chat peut se retrouver en situation de détresse respiratoire, il doit faire des efforts pour obtenir de l’air : il présente des mouvements thoraciques amplifiés, il se positionne souvent en sphinx, ne se déplace quasiment plus, il est souvent incapable de manger et de dormir. Il s’agit d’une urgence médicale !

Diagnostic

L’asthme peut être diagnostiqué sur base de l’historique de l’animal et de l’examen clinique, particulièrement l’auscultation bronchique.

Des radiographies peuvent également être utiles, même si tous les chats asthmatiques ne vont pas forcément présenter d’anomalies radiographiques. Si elles sont présentes, il s’agit de bronches dont le contour est trop visible, en forme de «donut» si on les voit de face et de «rails de train» si on les visualise de profil.

On peut aussi remarquer une hyperinflation du poumon – il prend plus de place sur la radio, est étendu vers le haut (les vertèbres) et l’arrière (le diaphragme). Dans 10% des cas, le lobe moyen droit du poumon est collabé et donne une image en «voile de bateau» plus radio-opaque.

En cas de doute, une endoscopie et/ou un lavage bronchique seront parfois conseillés pour confirmer le diagnostic – pas toujours évident lors de forme non inflammatoire – mais surtout exclure d’autres causes comme la présence d’un agent infectieux, par exemple.

Traitement

Lors des crises aiguës : lorsque le chat manque d’air, il faudra lui épargner au maximum le stress : lui injecter rapidement des anti-inflammatoires et si cela ne suffit pas, de l’adrénaline ou des agonistes ou éventuellement le mettre sous oxygène.

Pour soigner la maladie chronique : le traitement le plus souvent utilisé est l’anti-inflammatoire stéroïdien (corticoïde), dont on cherchera la dose minimale efficace. Les aérosols peuvent être utiles chez les patients qui le tolèrent les inhibiteurs de la phosphodiestérase peuvent être proposés en adjuvant ou remplacement en cas de contre-indication aux corticoïdes toute surinfection devra être traitée avec le produit adéquat.

Suivi et prévention des causes

Comme celui dont souffre l’homme, l’asthme du chat est une maladie chronique, dont on ne pourra pas le guérir. Il faudra donc dans la plupart des cas maintenir un traitement de fond à vie, avec une dose minimale efficace évaluée individuellement et en contrôlant au maximum les facteurs prédisposants.

Des mesures peuvent être prises dans l’environnement : nettoyer régulièrement la maison pour éliminer le plus possible la poussière, choisir des litières hypoallergéniques ou en tout cas peu poussiéreuses, éviter de fumer en présence du chat, éviter de placer dans la maison tout diffuseur de parfum ou d’encens, interdire la chambre au chat qui est bien souvent allergique… aux squames humains.

Les désensibilisations, qui se développent en ce moment-même pour les allergies cutanées de nos animaux domestiques, ne sont pas encore transposables à l’heure actuelle dans les allergies respiratoires.

Si vous avez un doute, n'hésitez pas à contacter les vétérinaires de VetoCheck via VetoCall ou à analyser les symptômes de votre chat grâce à VetoCheck.

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