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Arthrose chez le chien: définition (Ostéoarthrite)

Arthrose chez le chien: définition (Ostéoarthrite)

Qu'est ce que l'arthrose (Ostéoarthrite)?


L’arthrose est le résultat de l’usure du cartilage articulaire en proie à un phénomène de dégénérescence, le plus souvent dû à l’âge.


Ce qu’il se passe


En vieillissant, le cartilage perd sa résistance aux pressions, et s’amincit. Ce phénomène peut être accéléré par des défauts anatomiques ou des séquelles d’accident ou d’infections (le cartilage devenu irrégulier, ou les deux surfaces articulaires qui ne s’emboîtent plus bien, modifient la répartition des pressions, et augmentent l’usure).
En réaction, l’os en dessous devient plus dense, scléreux, et forme une ligne très blanche sur la radio, comme si on avait souligné l’articulation au crayon blanc. Parfois, sous cette ligne, dans la profondeur de l’os peuvent apparaître des zones sombres correspondant à une résorption osseuse, c’est à dire une destruction localisée et diffuse de l’os.

Parallèlement, autour de l’articulation, prolifèrent le long des attaches des sortes d’épines calcaires : ce sont les "ostéophytes", qui forment parfois sur les vertèbres les fameux becs de perroquet.


Les symptômes


Ils sont progressifs

Au début, enraidissement des articulations et de la colonne vertébrale en particulier : les mouvements sont moins amples, ils sont un peu douloureux pour certains mouvements. La douleur n’apparaît que lors des mouvements, et encore pas tous.
Les douleurs surviennent à l’usage prolongé, ou lors de certains mouvements.
Des poussées inflammatoires peuvent alors apparaître au bout d’un certain temps d’évolution : les douleurs surviennent au repos, indépendamment de tout mouvement. Mais aucune de ces douleurs ne survient la nuit et il suffit de limiter les mouvements pour ne pas avoir mal. Ce sont les premiers signes véritablement annonciateurs de la maladie arthrosique.
C’est alors que l’on peut ressentir une certaine gène pour des mouvements autrefois indolores. A ce stade, l’articulation en cause est en train de manifester son processus de modification.
Puis un jour survient la véritable poussée inflammatoire : la douleur survient au repos, la nuit, et le matin au réveil l'animal se sent bloqué. Il faudra un lent et long dérouillage pour que l’articulation consente à effectuer son office.
Il peut arriver également que l’articulation se mette à gonfler, ce qu’on appelle un "épanchement de synovie".

Les examens complémentaires

Votre vétérinaire évaluera le stade d’évolution de la maladie avec les radiographies standards qui montrent l’amincissement du cartilage, les ostéophytes et les zones de résorption osseuse.
En cas de poussée inflammatoire et s’il y a doute sur une pathologie autre que l’arthrose, une prise de sang et une ponction articulaire seront utiles.

Les traitements

Traitement médical :

- Médicaments symptomatiques : antalgiques, anti-inflammatoires, par voie générale.
- Traitements de fond pour freiner la dégradation du cartilage. On peut utiliser des médicaments à action anti-inflammatoire locale (qui agissent sur un mécanisme de la dégradation du cartilage). On peut aussi employer des médicaments de structure qui apportent au cartilage un de ses constituants importants, pour améliorer sa résistance.
- Physiothérapie : techniques antalgiques ou pour améliorer l’état du cartilage (thérapie par signaux pulsés) ;
- Rééducation : travail sur la mobilité avec peu de charge, renforcement musculaire.

Traitement chirurgical :

- Pour le genou et la hanche, l'arthrose peut venir d'une instabilité. Le chirurgien peut rectifier celle-ci. Ces techniques améliorent la répartition des pressions par un contact plus large.
parfois, une chirurgie peut permettre de corriger une anomalies articulaire, comem par exemple pour le coude.
- Les prothèses : remplacement des extrémités des os longs par des pièces en matériau neutre pour l’organisme (titane, divers matériaux synthétiques).
- Très rarement, il faut bloquer l’articulation dans la meilleure position utile (on dit ankylose). Cette solution est réservée aux cas où il n’y a pas possibilité de prothèse ou après complications de celle-ci : on perd la mobilité, mais on obtient au moins l’absence de douleur.

L’évolution

Elle n’a rien de systématique, d’inéluctable comme on pourrait le penser d’un cancer par exemple. Il n’y a rien d’inexorable. Les moyens préventifs peuvent aussi freiner l’évolution dans certains cas.

La prévention

- Le plus important est le poids
- L’exercice physique est essentiel : il permet de participer à la diminution du poids ; il renforce les muscles qui diminuent la sollicitation des ligaments, et donc de l’articulation ; il entretient la souplesse des articulations.

Dr Vet

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